Dré dans le pentu: Brèche de Gargan

Aujourd'hui, petite rando de mise en jambes, avant un mini-raid de 3 jours en Beaufortain.
Seb et moi avions déjà fait la brèche de Gargan, mais séparément: moi en mars 2007, alors que Seb devait avoir piscine, ou un empêchement quelconque. Et Seb y était allé l'an dernier, alors que je piaffais dans les starting-blocks, après mon opération au genou. Donc, aujourd'hui, nous y voilà, ensemble.

Gargan et Nova prennent le soleil.

On remonte rapidement le long vallon tout plat de l'Ormente, à l'ombre et en plein courant d'air. Puis la petite combe qui longe la base de la face sud de Gargan. Pour une fois, elle n'est pas envahie par les boules d'avalanches qui d'habitude gênent un peu la progression, et on en profite pour la remonter tout droit, ou presque !! Nous voilà à pied d'oeuvre. Encore 3 ou 4 zig-zags sur le cône à la base du couloir, puis on déchausse et on continue à pied. La poudreuse est assez dense et le fond bien portant, la trace n'est pas trop pénible à faire. Plus on monte, et plus la neige est épaisse et légère, on se dit qu'on va se régaler.
Quelques photos au milieu du couloir, et on sort rapidement à la brèche qui est à l'ombre.

Prise de relais

Seb prend le relais et trace à son tour dans 20 cm poudre tassée

Périlleux métier que celui de reporter-photographe en couloir !!

Un rapide coup d'oeil vers le bas: personne. Il n'y a que nous, on a le temps, donc on décide de monter la courte pente à droite de la brèche, histoire d'élargir un peu le point de vue et de prendre le soleil.

Seb un peu crispé, arrive au soleil. En contrebas, à l'ombre, la brèche où nous avons laissé les skis.

La fameuse Pierra Menta

On fait quelques photos, et zou, on redescend. Et là, suprise ! Un type est là, en train de chausser ses skis. L'individu semble n'avoir qu'un chrono dans la tête, impossible pour lui d'attendre 5 minutes pour nous laisser dépeauter et rechausser. Pourtant, s'il avait du faire la trace, il aurait perdu bien plus de 10 ou 15 minutes. Mais le gugusse bredouille une pauvre excuse "J'ai un grand tour à faire, j'ai pas le temps" et nous vole le plaisir des premiers virages dans la neige vierge.
Curieuse conception de la montagne, et curieuse façon de se faire des amis.
Heureusement, il m'a laissé intact le passage le + raide, à droite du gros rocher.

Seb dans la partie haute du couloir